Bienvenue dans ce nouvel article sur le grand
tour de l’oisans et des écrins (GR®54) en bivouac!

Troisième trek après le GR® 20 sud en 2022 et le GR® TMB en 2023. Le plus long trek en termes de kilomètres et de dénivelé. Également le plus difficile de tous puisque ce trek se fait en général en plus de 10 jours et nous l’avons terminé en 8 jours et demi avec une étape de 33km et 2300m D+.

8 jours et demi de marche ⋆ 196km ⋆ 13 cols ⋆ 12.839m D+/12.000m D- ⋆ 62h de marche ⋆ bivouac ⛺️

 
⋆ des nombreuses passerelles détruites suite aux inondations de juin 2024
༝ 1 variante (le GR®54 A pour le Pas de la Cavale alt: 2735m)
⋆ des névés encore bien présents sur le Pas de la Cavale
༝ 1 nuit à l’hôtel (à La Chapelle-en-Valgaudémar)
⋆ du stop sur le J7 et J8

 


𖡡 L’itinéraire du GR®54


» Notre Tour des écrins 2024

Comme sur le tour du Mont Blanc nous avons randonné au début de l’été, du 1er au 9 juillet 2024. Nous avons fait du bivouac puisqu’il est autorisé entre 19h et 9h en France (tout notre matériel est listé juste après). Mais il y a des campings un peu partout sur le tour!

Points négatifs du début d’été: il faut s’attendre à la présence de névés (= neiges éternelles, même en été) sur les cols les plus élevés. J’en reparlerai lors de l’étape 6 de cet article mais il faudra bien vous renseigner avant auprès de la maison du parc national des écrins soit en appelant (le 04 92 23 58 08) soit en s’y rendant (à Vallouise), quant à l’enneigement du col de l’Aup Martin ou bien de sa variante GR®54a pour le col du Pas de la Cavale. Il est également important de se munir du topo guide de la FFRandonnée pour avoir les infos importantes (c’est comme cela que l’on a su qu’il fallait contacter la maison du parc national). Et pour finir, je ne peux que vous recommander de vous équiper de crampons (que l’on a bien regrettés) si vous partez tôt dans la saison estivale.

Points positifs: c’est une bonne période pour faire un trek puisqu’il n’y a vraiment pas grand monde sur les sentiers. Nous avons pu réserver le jour J un repas dans un refuge (alors qu’en pleine saison j’imagine que c’est un peu plus compliqué) ainsi qu’une nuit à l’hôtel à la Chapelle-en-Valgaudémar. Les paysages sont magnifiques avec des cascades incroyables. Les marmottes sont de sorties et il y a encore plein de fleurs!

☾ Les spots bivouac des 9 étapes

Le bivouac est autorisé entre 19h et 9h sur ce GR®

  1. bivouac le gay a Besse. Douche chaude pour 3€ + 5.5€/personne pour planter sa tente (paiement en espèce). Toilettes. 
  2. bivouac sauvage après Villar d’Arène proche de la rivière. Épicerie au village de la Grave juste avant.
  3. bivouac sauvage à Monêtier mais on aurait du s’arrêter avant le village au camping municipal des 2 glaciers pour plus de confort. Épicerie à Monêtier les bains. 
  4. camping de Vallouise. Épiceries/restaurants.
  5. bivouac au refuge du pré de la chaumette (possibilité également d’y dormir). Nous avions réservé le repas du soir et du lendemain matin (paiement en espèces). Douche chaude payante mais accès aux sanitaires gratuit.
  6. hôtel l’edelweiss à la Chapelle-en-Valgaudémar. Épicerie. 
  7. bivouac au désert en Valjouffrey (dans le jardin des restaurateurs).
  8. bivouac sauvage au lac Lauvitel.

⛰︎ Notre matériel pour 8 jours et demi de trek en bivouac

Pour ce GR®54, on a fait 7 nuits en bivouac et 1 nuit à l’hôtel. On s’était équipés entièrement lors de notre première grande randonnée sur le GR®20. Tous les liens présents dans cet article sont affiliés avec la FFRandonnée + Décathlon. On est vraiment hyper satisfaits de tout notre équipement (que l’on a acheté nous-mêmes, je précise 🙂). Comme évoqué plus haut, c’est le premier trek où nous aurions aimé avoir des crampons (que nous n’avons toujours pas ^^). Sur les autres trek ce n’était pas nécessaire. 

En trek, faites attention à ne pas prendre trop de poids dans vos sacs, c’est notre ennemi numéro 1! Nous, on avait pris environ 10kg pour moi et 16kg pour Bastien qui lui portait le tente, le matériel cuisine, etc… Pensez aussi que l’eau de votre poche pèsera lourd quand vous la remplirez! 

Le topo guide du GR®54

Le topo guide c’est ce petit livre où l’on retrouve toutes les cartes IGN, l’itinéraire détaillé écrit (avec les variantes à la fin), les particularités que l’on peut rencontrer sur le chemin (névés tardifs, spots de marmottes…) + des pages d’infos touristiques intéressantes. Il nous a bien servi à quelques endroits où on ne savait plus trop par où passer + le moment où on a du prendre le variante du GR®54 A pour le col du Pas de la Cavale

Étape 1: Bourg d’oisans > Besse ⋆ 25km, 1849m D+, 935m D-, 7h56

On quitte Bourg d’oisans assez tôt pour ce premier jour de trek. Au programme: 25km, 1849m D+, 7h56. La difficulté de ce troisième grand trek est la longueur des étapes. En général on ne dépassait pas 20km par jour mais sur le GR®54 on a pratiquement fait tous les jours plus de 25km. 

La première étape n’est pas la plus jolie. Au début on monte pendant pas mal de temps en coupant des routes pour voitures (pas le plus beau décor…) pour arriver au Chatelard. Et ce n’est qu’en arrivant à Combe Haute que l’on arrive enfin dans les montagnes. On passe en face de l’Alpe d’Huez et on croise beaucoup de vélos. 

☾ Bivouac ‘le gay’ à Besse

On mange notre mousse au chocolat lyophilisée juste après le col de la Sarenne pour rejoindre ensuite le mignon village de Clavans-le-bas. Un peu après le village de Besse on croise une dame qui nous dit que c’est elle qui gère la zone de bivouac. On paye les 5.50€ par personne et on file planter la tente. On se met à côté des sanitaires, on part prendre une douche (froide, possibilité d’en prendre une chaude pour 3€) et on mange notre repas lyophilisé avant d’aller dormir… 

Étape 2: Besse > Villar d’Arène (par le Lac Noir) ⋆ 23km, 1566m D+,1390m D-, 7h42

On se réveille vers 7h ce matin pour parcourir les 23km jusqu’à Villar d’Arène. Le soleil pointe le bout de son nez et vient bien nous réchauffer. Et puis c’est sans compter les 720m de D+ qui nous attendaient pour rejoindre le plateau d’Emparis. Ici, on croise plusieurs familles qui sont venues randonner à la journée pour rejoindre le lac noir et le lac lérié, situés à 2450m d’altitude. Si vous souhaitez d’ailleurs faire cette rando à la journée depuis le Chazelet, je vous mets le lien ici des infos et traces GPS

Déjeuner au lac noir (alt: 2450m)

On s’arrête ici pour déjeuner, ce midi c’est pâtes au saumon et à l’aneth de voyage nutrition. Il n’y a vraiment pas grand monde et c’est super agréable! On poursuit notre route en passant à coté du lac lérié puis on entame la longue descente vers le Chazelet, un petit village de montagne. Le village de la Grave sera notre stop nourriture. Il y a une petite épicerie où on achète du saucisson, des compotes et deux tartes à la myrtille. Ici, il y avait une étape du Tour du France qui passait pas loin et de nombreux cyclistes amateurs sont venus les encourager! Il y a aussi un camping à la sortie de la ville pour ceux qui préfèrent faire du camping que du bivouac sauvage. On continue notre route pour passer à côté du village de Villar d’Arène.

Bivouac près de la Romanche

On trouve un spot plat proche de la rivière la romanche. Ce n’est pas forcément idéal puisque le sol est un peu boueux mais ca fera l’affaire pour ce soir. Dîner et au lit!

Étape 3: Villar d’Arène > Monêtier les Bains (A/R au lac glacier d’Arsine) ⋆ 26km, 1148m D+, 1170m D-, 7h20

Réveil à 7h pour avaler ces 26km qui nous séparent de Villar d’Arène à Monêtier les bains. Aujourd’hui c’est l’étape que j’ai le plus aimée de ce trek! Le soleil était avec nous et les paysages étaient exceptionnels! Sur cette étape on entre au coeur du parc national des écrins.

Le col d’Arsine (alt: 2348m)

Le plus gros dénivelé de la journée est pour rejoindre le col d’Arsine à 2348m d’altitude. Il y a également la possibilité de faire la randonnée à la journée en partant du Casset. Je vous mets le lien en cliquant ici. L’ascension est superbe: des cascades, des marmottes, le soleil qui brille et des montagnes de tous les côtés.

Lors de l’arrivée au col, on a la possibilité de faire un aller/retour au lac glaciaire situé quelques kilomètres et 100m de dénivelé positif plus haut. Certains randonneurs ont décidé d’abandonner leur sac de trek en bas pour pouvoir monter léger mais nous avions décidé de manger là haut alors… on a porté les sacs! 

Le lac du glacier d’Arsine (alt: 2451m)

Il n’y a pas grand monde à l’arrivée au lac! Ce midi c’est cari de poulet et riz. Quelques randonneurs font des allers/retours au lac pour admirer l’endroit. La couleur de l’eau est incroyable! On finit de manger puis on va voir le lac de l’autre côté et on redescend au col d’Arsine. On reprend les panneaux du GR® et on passe juste à côté de l’étang d’Arsine

Bivouac à Monêtier

On redescend en direction de Monêtier les bains où on va trouver un spot pour la nuit (mais on aurait dû s’arrêter au camping municipal Les 2 Glaciers puisqu’il n’y avait pas vraiment de quoi poser la tente et avoir de l’eau à dispo…). L’avantage d’être passé dans le village c’est que l’on a pu faire le plein de courses!

Étape 4: Le Monêtier les Bains > Vallouise ⋆ 22km, 1143m D+, 1415m D-, 6h30

Aujourd’hui on est sur l’étape la plus simple de ce GR®! Pas de grande difficulté surtout que l’on n’a pas fait la variante alpine du col des Grangettes (on a loupé les panneaux mais de toute façon elle était déconseillée en raison de la neige). 

Le col de l’Eychauda (alt: 2425m)

Au début on grimpe pendant environ 3h pour atteindre le col de l’Eychauda situé à 2425m d’altitude. On est au milieu des remontées mécaniques. On fait une petite pause ici puis on redescend vers les chalets de Chambran. D’ici, on peut partir randonner vers le col des Grangettes pour voir le lac de l’Eychauda et on croise aussi pas mal de personnes équipées pour l’escalade. Pause dej en bas du col puis on continue vers Vallouise.

Bivouac à Vallouise

Quelques kilomètres plus tard on arrive à Vallouise où on trouve un camping pour la nuit. On est au J4 et nos batteries d’appareils sont quasi vides. Cependant, le camping était fermé en raison des inondations de juin 2024 qui ont détruit une bonne partie du camping. Et temps que ce n’est pas sécurisé en amont de la rivière, le camping ne peut pas rouvrir… On décide tout de même de camper pas loin du camping. Bastien part faire les courses et on regarde toute la soirée les parapentes atterrir sur la piste de Vallouise. 

Étape 5: Vallouise > Refuge du Pré de la Chaumette ⋆ 33km, 2305m D+, 1610m D-, 9h44

Aujourd’hui on est sur LA grosse étape du trek. La plus longue, la plus difficile et la plus sauvage du GR®54. J’avais dit en intro que j’en reparlerai! L’étape qui relie Vallouise au refuge du Pré de la Chaumette peut se faire de deux façons:

  • la première sur le tracé normal du GR®54 qui vous fera passer au col de l’Aup Martin (alt: 2761m) mais en début d’été, il est souvent enneigé et donc dangereux et déconseillé. Il faudra donc que vous vous renseigniez auprès de la maison du parc national des écrins soit en appelant (le 04 92 23 58 08) soit en s’y rendant à côté du camping de Vallouise. 
  • la deuxième, comme nous, sur la variante du GR®54A pour passer le col du Pas de la Cavale (alt: 2735m). Mais encore une fois ici, il était bien enneigé et nous avons regretté nos crampons. 

 

Le col du Pas de la Cavale (alt: 2735m)

L’étape démarre fort puisqu’on grimpe 600m de dénivelé positif jusqu’au col de la Pousterle. Ce n’est pas une portion très jolie puisqu’on traverse des routes et elle peut même être évitée en prenant un taxi ou en faisant du stop. Pause barre de céréales en haut puis on doit redescendre vers les Albrans pour ensuite commencer la partie la plus difficile.

La montée vers le col du Pas de la cavale s’effectue dans des herbes hautes puis on rencontre notre première difficulté: une passerelle complètement détruite qui devait nous faire traverser un torrent à fort courant. Bon… On continue un peu sur la rive gauche du torrent pendant un petit moment pour voir si on allait pouvoir traverser. Mais on se rend compte que ça ne sera pas possible, alors on rebrousse chemin… Et on se dit que l’on ne va pas avoir le choix que de traverser ce torrent. Bastien fait un premier test pour mettre son sac de l’autre côté de la rive. Il revient me chercher puis repart prendre mon sac. Pause dej ici avant d’entamer la longue ascension (et faire sécher nos chaussures…).

Le paysage est fou! On entame la partie alpine de cette étape mais après 10h de marche on fait face à un névé que je ne sens pas du tout. On est sur le versant nord du pas de la cavale, à 2700m d’altitude, on n’est plus très lucides à cette heure de la journée et en plus on n’a pas de crampons. Je décide donc de traverser ce névé un peu plus bas mais je me retrouve bloquer. Heureusement, deux randonneurs qui arrivaient derrière nous m’ont prêté leurs crampons pour que l’on puisse finir l’ascension dans leur trace. 

Bivouac au refuge du pré de la chaumette

La descente vers le refuge était interminable et 13h après avoir quitté Vallouise, on plante la tente avec une bonne tartiflette et une douche chaude qui nous attendaient… 

Étape 6: Refuge du Pré de la Chaumette > La Chapelle-en-Valgaudémar ⋆ 26km, 1410m D+, 2040m D-, 8h31

Réveil à 7h, avec un ciel mitigé. Premier jour où le soleil ne pointe pas le bout de son nez. Hier, le gardien du refuge nous a prévenu qu’il allait pleuvoir. On part manger le petit dej du refuge et on file sur le sentier jonché de grosses pierres. 

Le col de La Valette (alt: 2668m)

D’emblée on grimpe 900m de dénivelé jusqu’au col de La Valette. En plein milieu de l’ascension, la pluie nous rejoint. On se part de nos kways et nos protèges sacs. Nos chaussures sont encore mouillées de la veille (quand on a traversé la rivière en début d’étape…). Ce qui est dur quand il pleut sur un trek ce n’est pas tant le fait d’être mouillé c’est que l’on ne s’accorde aucune pause. On fonce donc tête baissé jusqu’au sommet du col (photo 2), une petite photo, et on redescend de l’autre côté.

Le refuge de Vallonpierre

On passe un autre col, celui de Vallonpierre avant d’entamer la descente vers le refuge du même nom. La météo n’est toujours pas terrible mais on fait une pause dej ici. Le lieu du refuge est incroyable (photo 3). Le gardien du refuge nous propose même de se mettre à l’abri à l’intérieur le temps de manger. 

Hôtel à la Chapelle-Valgaudémar 

S’en suit une descente de 3h sous des trombes d’eau vers la Chapelle-Valgaudémar. C’est long, on est vraiment trempés et en plus le paysage est monotone (tantôt sur la route, tantôt dans la forêt). Je dis à Bastien que je n’aurai pas le courage de dormir en tente ce soir. Et comme on arrive dans un village avec des hôtels, on peut peut-être s’en réserver un. On en trouve un à l’entrée dans le village. Petites courses de nourriture réconfortante. Bonne douche chaude et on va dormir (épuisés). Je partage d’ailleurs le nom de l’hôtel puisqu’il était vraiment hyper bien, au calme, à l’entrée du village sur le parcours du GR® et l’hôte était adorable (j’en parle dans la prochaine étape). Il s’agit de l’hôtel Edelweiss!

Étape 7: Villard Loubière > Le désert en Valjouffrey ⋆ 15.95km, 1617m D+, 1355m D-, 6h 

(avec le trajet La Chapelle-en-Valgaudémar >  Villard loubière en voiture)

Notre septième jour démarre dans la voiture de notre hôte. Il s’est gentiment proposé de nous déposer à Villard Loubière pour nous économiser environ 1h30 de marche sur de la route. Hyper sympa! On commence donc l’étape un peu plus tard que d’habitude, vers 9h. Le ciel n’est toujours pas bleu mais au moins il ne pleut pas. 

Le col de la Vaurze (alt: 2490m)

L’étape commence, un peu comme d’habitude, avec l’ascension d’un col. On met environ 5h à arriver au sommet. L’ambiance dans la vallée est mystique, comme j’aime. Les nuages se dispersent un peu pour laisser un peu de ciel bleu. On arrive en haut du col, il y a beaucoup de vent alors on décide de descendre un peu pour se poser et manger. 

Bivouac au désert en Valjouffrey

On démarre la (très) longue descente vers le désert. Le village est visible en contrebas (photo 8). Il parait super loin (et il l’était!). Mes chaussures sont toujours mouillées de l’avant-veille à cause de la traversée de la rivière + hier avec la pluie non-stop. Mes chevilles sont blessées à cause des frottements. Il commence à pleuvoir... On arrive au désert en début de soirée. On suit les panneaux “bivouac” et on se retrouve dans un petit restaurant pour prendre une boisson sucrée. Dîner ici (super bon) et les restaurateurs nous proposent de dormir dans leur jardin. Il y a des toilettes juste à côté c’est parfait!

྾ Étape 8: Valsenestre > Lac de Lauvitel ⋆ 16.49km, 1800m D+, 1590m D-, 6h

(avec la portion désert en Valjouffrey > Valsenestre en stop)

Hier au restaurant on a demandé au gérant s’il connaissait du monde qui se rendait à Valsenestre pour que l’on évite le col de Côte-Belle pour tenter de finir le trek demain. Il avait un ami qui y allait en voiture à 10h ou 11h. On garde cette option mais c’est un peu trop tard pour démarrer une journée de trek.

Du stop jusqu’à Valsenetre

On se réveille un peu plus tard que d’habitude en ce huitième jour. Ça tire! Les trois dernières étapes ont bien puisé dans nos réserves. Mais on est presque au bout! On plie la tente et on part remplir nos gourdes à la fontaine. Une voiture arrive vers nous. On l’arrête pour lui demander si dans le plus grand des hasards, ils n’allaient pas à Valsenestre et s’ils pouvaient nous y déposer. Par chance ils y allaient! Ni une ni deux on grimpe dans le coffre de leur voiture pour les 20mn de route (heureusement que le trajet n’était pas plus long que ça parce que je suis malade en voiture…). On commence le début de l’étape avec eux et nos chemins se sont séparés puisqu’eux remontaient la côte de Côte-Belle pour revenir au désert tandis que nous on allait grimper le col de la Muzelle.

Le col de la Muzelle (alt: 2625m)

L’ascension de ce col se fait bien mais est assez longue. La dernière partie est semée de roches ardoises qui glissent un peu. On croise deux randonneurs dans l’autre sens qui nous préviennent qu’après le col, il y a un névé assez long mais qui n’est pas trop dangereux. Effectivement, la descente vers le lac de la Muzelle est toute enneigée mais à cette heure de la journée (vers midi), la neige a déjà un peu fondue et donc c’est devenu de la soupe qui ne glisse pas. De toute façon je pense que ça ne pouvait pas être pire que le névé du col du pas de la cavale!

Dej au lac de la Muzelle (alt: 2105m)

L’objectif du midi était d’arriver au refuge de la Muzelle pour déjeuner. On priait pour qu’ils prennent la carte bleue parce qu’on est arrivés à saturation des plats lyophilisés. La chance est avec nous aujourd’hui puisqu’on pu déguster une tarte à la pomme de terre et des pâtes carbo suivies d’une tarte à la myrtille, vu sur le lac. Le soleil battait son plein. Ça faisait du bien après les 3 derniers jours compliqués. 

Bivouac au lac Lauvitel (alt: 1505m)

Après le dej on monte notre dernier col, celui du Vallon (alt: 2541m) pour ensuite descendre vers le lac Lauvitel. La vue depuis le col est incroyable! On descend vers le lac pendant environ 2h puis on plante la tente proche du lac, pour notre dernière nuit dans la tente!

Étape 9: Lac de Lauvitel > Le Bourg-d’Oisans ⋆ 13km, 11m D+, 785m D-,  2h41

C’est la der’ des der’. Retour à Bourg d’Oisans après 9 jours d’aventures et de paysages incroyables. Ce trek a été physiquement difficile mais complètement fou niveau paysages, rencontres, dépassement de soi. Un must do pour tous les amoureux de randonnée!

J’espère que cet article sur le tour de l’oisans et des écrins t’a plu!

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Maëva ♥

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